Aujourd’hui, je fais mon retour sur le blog avec une chronique sur un petit ouvrage fort intéressant : Lettres à mon père : petite histoire des relations paternelles et filiales à travers la correspondance de personnages célèbres, de Didier Lett, paru aux éditions Le Robert, en octobre 2015. Ce livre, je l’ai choisi grâce à une proposition qui m’a été adressée par Babelio, dans le cadre d’une opération Masse Critique spéciale. J’avais le choix entre Lettres à mon père, Lettres à ma mère et Lettres à mes frères et sœurs. Peut-être est-ce dû au fait d’être fille unique (ou pas), mais ma préférence est allée aux deux premiers que je viens de citer. Quelques jours après, un mail m’informait de ma sélection pour l’ouvrage Lettres à mon père. Partons ensemble à la découverte de ce recueil…
A travers cet ensemble de lettres collectées par l’auteur de ce recueil, le lecteur découvre la nature et l’évolution des relations père-enfant via les écrits de figures connues, et ce à travers différentes époques. Les lettres offertes à la lecture n’émanent pas uniquement d’enfants (du point de vue de la filiation), mais certaines autres sont écrites par un père à sa descendance. Parmi les visages célèbres, nous retrouvons Mozart, Kafka, Françoise Dolto, Elsa Wolinski, Victor Hugo et sa fille Léopoldine, et d’autres encore… Chacune des lettres est précédée d’une présentation de son auteur, accompagnée d’une remise en contexte de l’écrit qui suit.
A la lecture de ces lettres, certaines caractéristiques des relations père-enfant semblent se dessiner. Ainsi apparaît la figure paternelle imposante, à qui l’enfant doit honneur et respect, traits récurrents dans les relations père-fils. Se profile alors l’importance de la figure de l’homme et du père dans une famille, quelle que soit l’époque. Le père semble aussi être celui qui détient les cordons de la bourse, élément qui ressort aussi régulièrement dans les échanges, lorsque le fils demande de l’argent à son père pour subvenir à ses besoins et à ses aspirations, qui sont par ailleurs souvent en contradiction avec la volonté de ce même père…
Bien qu’ayant évidemment des traits communs avec une relation père-fils, les exemples relatant une relation père-fille m’ont semblé plus emplis de tendresse, avec toujours ce respect et cette admiration que voue l’enfant à la figure paternelle.
Autre élément relevé pendant ma lecture : la distance entre parent et enfant semble s’atténuer au fil des années pour laisser davantage de place à une nouvelle proximité ; paradoxalement, il devient plus facile de s’affranchir ouvertement de l’emprise paternelle, chose qui semble inconcevable dans les premières lettres lues, datant d’une époque plus lointaine.
La lettre qui clôt ce livre, celle d’Elsa Wolinski à son père disparu (Wolinski, célèbre dessinateur de presse tué dans l’attentat envers le journal satirique Charlie Hebdo) m’a particulièrement touchée… On ressent toute l’émotion et le lien fort et unique qui lie une fille à son père, décuplée ici par la tragique et soudaine disparition de celui-ci…
Malgré le retard que j’ai pris dans la publication de cette chronique, je peux vous affirmer que cet ouvrage se lit rapidement, et sera à même de susciter l’intérêt chez toute personne qui s’intéresse de loin ou de près a la teneur et à l’évolution des relations familiales à travers le temps (dans le cas de ce livre, les relations père-enfants).
Merci à Babelio et aux éditions Le Robert pour l’envoi de ce livre.
Cet article Lettres à mon père – Didier Lett est apparu en premier sur Lis-moi si tu veux.